
Depuis le sprint d’Usain Bolt en passant par l’aérobic, la marche militaire ou la danse, l’unisson dans les mouvements corporels contribue à favoriser la cohésion sociale et le bien-être non verbal. Une étude récente conduite par le chercheur d’EuroMov Manuel Varlet (maintenant à l’Institut MARCS en Australie), analysant image-par-image la finale du 100 m aux Championnats du Monde d’Athlétisme en 2009 — au cours de laquelle un nouveau record du monde fut établi par Usain Bolt — a montré un résultat surprenant: en dépit du désir sûrement impérieux de gagner, Bolt ne parvient pas à s’extraire d’un régime intermittent de synchronisation avec la foulée de Tyson Gay. Même en ce moment d’intense rivalité, des phases de coordination interpersonnelle apparaissent. Cela a-t-il ralenti Bolt? Probablement le contraire: La recherche montre que la synchronisation avec un rythme externe rend la foulée imperceptiblement plus efficiente. Ainsi, Gay a peut-être aidé Bolt à gagner.
Lire l’article original dans Le Guardian, April 10, 2015.
Lire l’article complémentaire de Jonah Lehrer, un écrivain populaire de Neurosciences, 4 Mars 2015